lundi 28 mai 2007

SONAR URBAIN

sonar urbain

la ville degueule de bruits sales
rues vomissantes d'ondes sonores
cascades tombèes d'immeubles vibrants
sous leurs fausses arches de triomphe
les baleines sillonnent les megapoles
masses adipeuses aus yeux vitrès
de sourds bruits muets s'en echappent
je suis là je suis là je suis là je suis,,
inentendus ignorès desodorisès je suis là
je vomis des phrases sans langue
onomatopèes sylvestres au pays metal
mon diaphragme pousse vers vous mon moi
je m'enceinte de moi vers vous-toi
bulle de vrai-je-suis dans cette marèe morphe
elle s'ecrasera encore en mille petits-je
billets d'odeurs eparpillèes en quete d'autres
le sonar palpatil te cherche dans cet ecoeurement
ne dit rien,,,laisse faire les talents anciens
fin
lundi 28 mai 23heures

jeudi 17 mai 2007

esoterisme

Quelques idèes sur l"exorcisme
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en premier lieu sachez que je crois en la possession
ça a l'air tout bete comme affirmation mais toute
discussion doit avoir une base
ceci dit je ne crois pas au diable
je pense que pour diverses raisons un esprit fragile
peut etre envahi par ce que nous conviendront
d'appeler Entitè
dans les raisons je met la schizophrenie- l'autisme- un deuil
tres eprouvant-une tres grande fatigue-l"anorexie mentale-
la prise de drogues diverses dont l'alcool-un etat depressif
affaiblissant la psyché-la mise en route d'un enfant etcc
c'est à dire un certains nombres d'evenements qui tendent
a diminuer chez un sujet son controle habituel sur son environement
ce que nous nommont realitè
cet etat ouvre alors une fenetre -un pont -avec un autre etat de realitè
un esoteriste va chercher par la priere la meditation et le travail à voir de l'autre coté
il va vers,,,,,
hors ces etats affaiblis donnent l'effet inverse
il est envahi,,,,
envahi n'est pas un bon terme mais je n"en ai pas
d'autre aussi explicite
disons que l'esoteriste est une eponge mouillèe
et le possedè une eponge seche
l'un chargè d"experience va a la rencontre d'un autre monde
l'autre pris par surprise se remplit d'un monde inconnu
dont probablement il ne veut pas et ne le supporte pas
d'ou la grande quantité de suicides ou d'etats delirants
bien sur les societès ont toujours chercher à comprendre
et à soigner ces cas
par des plantes par des rituels par l'enfermement- l'imagination
n'a pas de limites
l'exorcisme etait- est -une de ces methodes
je ne vois pas dans un pretre un pervers sadique mais plutot
un psychiatre avant l'heure-bien sur nombre de soignants
ou de guides spirituels sont des pervers mais c'est une minoritè et cela
meriterait un debat sur le sentiment de puissance qui est hors de propos ici
et un peu trop ardu à etoffè litterairement
le clichè habituel montre une possedèe attachèe sur un lit et autour
des recitants chargès de repousser le demon
ou des psychiatres faisant avaler des medicaments ou de l'electricitè
pas à tort meme si tout cela à un cotè barbare
le malade-patient-possedè est envahi par un plan de realitè
le therapeute ou exorciste essaie de repousser ce plan -cette entitè-ce diable
et dans presque tous les cas y reussit !!
à force d'incantations ou de medicaments il re- introduit la societè
dans le cerveau de la personne et referme ou colmate la breche-porte-pont
le latin doit etre totalement inefficace mais tout ce bruit
ces lumieres ces cachets potions mixtures saturent la personnalitè malade ou affaiblie
c'est un combat entre deux mondes autour d'une personne medium
quand je dit possession par une entitè je ne pense ni diable ni dieu
je pense Energie Esprit
ensuite le "sauvè" est fetè- congratulè
il est revenu et re-integre le monde habituel et peut sortir
de l'eglise ou de l'hopital psychiatrique
à vie il restera suspect neanmoins mais il -elle- vivra
je pense aussi que c'est une petite minoritè qui sont possedès reellement
la majoritè de ces cas sont en crises ou en delires mystico-erotico-disjonctès
je redis que je crois en la possession et que l'exorcisme est utile dans la plupart des cas
bien des mots que j'emploie ne me conviennent pas et je decris un monde
dont l"aspect souterrain meriterait mieux mais il est tot et j'ai envie d'une pomme
ça vous rappele rien ??
et le venin de serpent diluè n'est-il pas une porte vers des realitès psychedéliques ??
j'arrete,,,,,,,,,,,
bonne journèe à vous et pensez a vous aimer
druguet sorcelor












DIEU EST BON MAIS,,,,,,,,,

Dieu est bon, mais… faut pas pousser !


Depuis des mois, Florian cherchait le bout du monde…


Huguette, son amour - l éclat de jour rencontré après bien des ténèbres et maintes histoires d 'amour, de beuveries, de ripailles sonores et brutales - Huguette etait morte. Comme ça, d' un coup, comme une chandelle n' ayant plus de suif.


Il avait hurlé, pleuré, trépigné… Rien à faire, le froid avait fait son œuvre. Mais Florian ne voulait pas de ce froid, il voulait demander des comptes à Dieu. Rien que ça !


On l' avait compris, puis moqué, et puis un de ses amis, par boutade avait lancé un soir de plaintes : "Dieu, c' est au bout du monde mon pauvre vieux, qui faut que tu le cherches".


Florian avait hoché la tête. Le bout du monde, ça collait. Evidemment, il pouvait pas etre à coté de chez lui, il aurait pas laissé son amour partir, sinon. C était ça, il etait loin, il devait pas savoir…


Florian avait vendu, donné, jeté, quarante ans de vie. La grosse bague avec la grosse emeraude, l' immonde poupée coquillages, le lit des amours défuntes, les disques uses et re-usés, les chaussures, les casseroles, les… Et le reste.


Enfin libre, léger, et malheureux, il partit un beau matin pluvieux vers l' est. Comme pour remonter le temps en partant à l' envers.


La Belgique, l' Autriche, la Pologne, le Tyrol, la Bulgarie, la Roumanie… Encore la Pologne, la Finlande, la Russie, la Russie, la Russie, la Sibèrie, la Sibèrie, la froidie, la froidie et, encore la froidie.


Enfin, un jour il arriva à la mer, là-bas, au bout du monde, au Kamtchatka. Il etait hâve, décharné, brulant de fièvre et de rage.


Souvent, sur sa longue route, il s'arretait, hurlait comme un loup, tendant un poing rageur vers les cieux, invitant Dieu à venir se battre s 'il etait un homme…


Les gens, à son passage s écartaient , pris de peur, d'autres le touchaient comme une relique,


deja deja il devenait une légende. Quand une telè n 'avait rien à mettre sous la dent des publicitaires, hop, un p'tit coup du Florian, l' homme qui voulait casser la gueule à Dieu : "C 'est bon, ça, coco !"


Florian contemplait les flots glacés, inquiétants, vert glauque, èpais comme une soupe. Une mer pour lui…


Un peu à l' ecart, un groupe encapuchonné, aux yeux bridés, le regardait comme on regarde un extra-terrestre. Un blanc, ici, sans fusil, sans bouteille ! Autant dire, un zéro. De toute façon, on ne parlait pas à un blick, un Égaré.


Une employée - dont l 'emploi ètait un mystère - qui baragouinait un anglais centenaire, le prit par le bras pour le conduire vers une baraque chauffée et lui offrit une thé bouillant au beurre de renne.


Quand elle entreprit de connaître le pourquoi du comment de sa présence incongrue, cela donna, en simili colonial :


"Toi, quoi y en a faire par ici ?" «ça répondait, à peu prés, ça :


"Huguette, partie… Cherche bout du monde, Dieu…

- Bout du monde, pas ici… Là-bas.

- Ou, là-bas ?

- Iles Commandeur, làbas...

- Commandeur, oui. Dieu, c' est son autre nom. Y a Dieu, là-bas…

- Camarade Lenine… Non… Personne là-bas. Une grande porte… Les anciens disent y a une porte de glace… après, esprits etre la,,

- Grande porte… Esprits… Ah ! J' arrive…"


Tout cela donne une idée pathétique du niveau ou arrivait cette histoire.


Florian, cette nuit là, dormit enfin paisiblement. La première nuit après dix ans de cauchemars. Au petit matin, il sortit de son slip crasseux deux billets de dix dollars, pour remercier la femme et, aussi pour manger.


Il voulait refaire ses forces pour donner la patèe à Dieu. Ses yeux en brulaient d' excitation.


Un Inuit sibérien le fit passer de l' ancien empire, vers l' archipel des iles du Commandeur. Quelques cailloux désoles, glacès et désolants, un paradis pour Florian.


Ce qu 'ignorait l' illuminé, c'est qu 'une chaine de tèlè américaine flairant l' aubaine, le suivait avec discrétion… et avec caméra et, ironie suprème, à coups de dollars-hélicoptère avait fait construire aux confins d 'une ile encore plus glaçante, un igloo porte.


Le directeur des coms en rigolait tout seul… La tête du dingue !


De fait, le dingue n' en revenait pas… Accroupi, machonnant un bout de viande gelée, il contemplait, incrédule, la porte de glace transparente.


Bordel, y avait bien un truc. C' ètait donc vrai, son Huguette devait être là derrière, plus loin. Le soir tombait, une vision féerique, troublante… Alors, Florian rejeta la capuche en arrière, montrant des cheveux crasseux, fourragea dans son sac. Il en sortit un revolver gros comme une citrouille, en moins jaune, une photo encore belle d' une jeune femme, passons… Et bavant, s 'avança vers le simulacre divin.


"Sors si t' es un homme, rends-moi ma vie. Rends-moi ma bien-aimée !"


Le Directeur des coms, là-bas, en pissait dans son froc. Pas croyable, même lui, blasé par des millions d' images porno-mateuses, même lui il n'y croyait pas. Le barge, en direct CNN, bravait et Dieu et le reste, et avançait à travers le piège à gogos et la pompe àfric.


"Merde ! Ou il est ? Bon Dieu, zoom ! Ou il est passé ? Il a disparu… Enchaine… La pub, la pub ! Mettez-moi en ligne avec là-bas…"


Là-bas, Florian s était évaporé. Pfuitt ! Plus rien…


Si, entre les murs de l 'igloo, sur une coupe en or, etaient posés un pain et un poisson, avec une rose rouge sang fraîchement coupée.


Florian se réveilla, en anorak crasseux, dans une chambre d 'hotel à Limoges… ou à Samarkand, près d' un tas de pièces d or. A coté de lui, sur une coupe en or, un pain et un poisson, avec une rose rouge sang fraîchement coupée. Et une carte de visite signée tout simplement : Dieu.


Il y était écrit : "C 'est pas mal. Reviens au bout du monde, je te rendrais Huguette. Et si tu veux, nous nous battrons. Mais, s 'il te plait… fais moins de bruit !"


maurice druguet