Tu as un sac chez toi ?
Elle est assise sur un banc vissè
Tete lourde des kilometres à parcourir
Bientot le tour du monde dans les pieds
Partie un lundi ,chassèe juridiquement correct
Sous les regards bovins des prochains exclus
Un policier aimable et casquè l'a accompagnè
Poigne et tendresse au service de la societè
sa main parle toute seule aux feuilles mortes
un sac à ses cotès pour tout compagnon de route
Dedans une vie entassèe embrouillèe incomprise
Elle ne mendie pas ce temps est revolu oubliè
Plus besoin de honte de rougeur d'humiliation
D'eux-meme smicards et caissieres versent l'impot
Dressès par l'habitude la piece preparèe chaude
Triturèe caressèe soupesèe tombe dans la boite
Conjuration du sort doigts croisès fuir la peur
Pas un regard echangè, gare à la contagion
La nouvelle lepreuse reste immobile etrangere
Deja morte aux emotions de ceux qui l'ont rejetès
Encore une heure ou un mois et elle partira
Un autre banc un autre abri un autre sac
Des bruits toussotès la sortent de sa lethargie
Allons madame vous ne pouvez rester ici
Les enfants posent des questions ,eloignez-vous
L'ancienne avocate s'eloigne dans l'indifference
Ce soir les bancs du square seront demontès supprimès
Le vieux maire l'a dit :les mendiants c'est fini!
Elle est dejà loin oiseau migrateur sans patrie
Assis à ta fenetre tu regardes cette horreur
Et tu te demandes quand viendras ton tour
Ton sac est pret tes chaussures aussi
Tu voudrais juste que ce soit un vendredi
Sorcelor
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